Annonces beurettes
Ces filles qu’on croise en bas de la cité, elles ont ce truc, wallah, un mélange de fierté et de douceur. À Pantin, surtout vers Quatre Chemins ou aux Courtillières, si tu veux rencontrer une femme maghrébine, faut pas rester chez toi à chouf Netflix. Rani souvent posé au café El Waha, là où les anciens jouent aux dominos et où les regards se croisent, parfois plus que les mots. Les discussions partent sur la famille, le bled, les galères de flous, et d’un coup, une fille passe, bsla, sourire timide, foulard coloré. Ici, les rencontres, c’est pas Tinder, c’est le centre-ville, la boulangerie du coin, la supérette où tout le monde se connaît. Faut oser parler, blaguer, montrer que t’es vrai. À Pantin, l’amour se cherche dans la vraie vie, entre deux cafés et un salam, avec le cœur et la tchache.
Ces filles qu’on croise en bas de la cité, elles ont ce truc dans le regard, un mélange de défi et de douceur, comme si elles portaient la ville sur leurs épaules. À Pantin, surtout vers Quatre Chemins, c’est pas rare de les voir marcher en bande, rires qui claquent contre les murs, foulards colorés, baskets blanches toutes neuves. Chouf, elles te calculent pas trop, mais faut pas croire, elles voient tout. Rani grandi ici, entre les tours et les terrains de foot, alors je sais comment ça se passe.
Le soir, quand le soleil tape encore un peu sur les briques rouges des Courtillières, les cafés se remplissent. Les anciens jouent au domino, les jeunes parlent fort, la télé crache du raï ou du rap. C’est là, entre deux verres de thé à la menthe, que les regards se croisent. Pas besoin de flous pour s’asseoir, juste un peu de bsla, tu demandes une chaise, tu t’incrustes dans la discussion. Les filles, elles viennent souvent avec leurs cousines ou leurs copines, elles rigolent, elles parlent de tout, de la famille, du taf, des rêves d’ailleurs.
Au centre-ville, c’est différent. Les vitrines brillent, les kebabs fument, et les terrasses débordent. Ici, la communauté maghrébine, elle est partout, mais plus discrète. Les rencontres se font dans les petites boulangeries, à la sortie de la mosquée, ou quand tu fais la queue à la boucherie halal. Faut savoir parler, pas trop fort, mais avec le cœur. Les filles, elles aiment pas les grandes déclarations, elles préfèrent les gestes simples, un sourire, un salam, une blague bien placée.
Parfois, tu tombes sur une soirée associative, un match de foot organisé par le quartier, ou un atelier cuisine dans une MJC. Là, c’est plus facile de discuter, de montrer qui t’es vraiment, sans pression. Les familles se connaissent, les histoires circulent, et si t’es respectueux, on t’ouvre la porte.
À Pantin, les rencontres, c’est jamais comme dans les films. Y’a la pudeur, la méfiance, mais aussi cette chaleur, cette envie de partager. Faut prendre le temps, écouter, montrer que t’es là pour de vrai. Ici, chaque rencontre a son histoire.