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Et si le kif passait par un regard sincère ? Ici, à Caluire-et-Cuire, entre les murs de Montessuy et les ruelles de Cuire-le-Bas, je cherche une sœur d’âme, une femme maghrébine qui connaît la force douce du mektoub. Inchallah, nos chemins se croisent au détour d’un marché du Bourg, là où les odeurs de menthe et de béton se mélangent. Je vois dans tes yeux la fierté de nos mères, la pudeur héritée, la tendresse forgée dans les silences du déracinement. Khamsa contre le mauvais œil, on avance, sa7bi, avec nos rêves cabossés et nos cœurs entiers. Ici, l’amour se construit sur la patience et la confiance, sur les cicatrices d’exil et les sourires partagés. Si tu lis ces mots, sache que je t’attends, sans masque, prêt à bâtir un nous, pierre après pierre, au rythme de la ville et de nos histoires.

Caluire-et-Cuire
Et si le kif passait par un regard sincère ?
Ici, à Caluire-et-Cuire, la ville s’étire entre les collines et les souvenirs, entre les tours de Montessuy et les ruelles du Bourg, là où les voix résonnent en arabe et en français, où le thé à la menthe se partage sur les balcons, khamsa accrochée à la porte, pour éloigner le mauvais œil. Je t’écris sans nom, sa7bi, parce que parfois, c’est plus facile de se confier à la nuit qu’à la lumière du jour.
Tu veux rencontrer une femme maghrébine, ici, dans cette ville qui a vu nos mères porter le foulard sous la pluie, nos sœurs rire trop fort sur les bancs de Cuire-le-Bas, nos pères rêver d’un ailleurs sans jamais quitter la terre battue du quartier. Mais tu dois savoir : les filles d’ici, elles portent en elles la force des exils et la tendresse des retrouvailles. Leur cœur, c’est une médina secrète, construite pierre après pierre, entre la nostalgie du bled et la réalité du bitume.
Elles ont grandi entre deux mondes, entre la douceur des traditions et la rudesse des regards, entre le mektoub inscrit dans les étoiles et la volonté de tracer leur propre chemin. Leur amour ne se donne pas à la légère, inchallah, il se construit dans la confiance, dans la patience, dans la sincérité d’un geste ou d’un mot. Elles ont appris à se méfier des promesses trop faciles, à reconnaître la vérité dans les silences, à chercher la lumière même quand la ville s’endort.
Si tu veux croiser leur route, regarde-les vraiment, sans fard, sans masque. Écoute leurs histoires, leurs doutes, leurs rêves de liberté. Ici, l’affection se tisse lentement, comme un tapis berbère, fil après fil, entre les murs de Montessuy ou les escaliers du Bourg. Ce n’est pas une question de hasard, c’est une question de respect, de partage, de courage aussi.
Même dans l’ombre, l’amour trouve sa lumière.