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Celles qu’on regarde mais qu’on ne connaît pas. À Valenciennes, si tu veux vraiment rencontrer une femme maghrébine, oublie les clichés, khouya. Va marcher du côté de Chasse Royale ou traîne au Faubourg de Paris, là où les odeurs de msemen se mêlent aux rires des enfants. Ici, les femmes musulmanes ne sont plus seulement des silhouettes discrètes, elles prennent la parole, elles s’affirment, elles racontent leur histoire. Meskina celle qui pense qu’elles restent dans l’ombre ! Entre deux boutiques de Dutemple, tu croises Leïla qui parle fort, qui débat, qui revendique sa baraka et sa liberté. Oui, parfois c’est chelou, parfois c’est intense, mais c’est surtout vivant. À Valenciennes, la rencontre commence quand tu écoutes vraiment, quand tu laisses tomber les préjugés et que tu tends l’oreille à ces voix qui montent, fières et libres.
Celles qu’on regarde mais qu’on ne connaît pas.
À Valenciennes, il y a des rues où la lumière change, où l’odeur du pain chaud se mélange à celle du café noir, où les voix s’élèvent, rieuses ou graves, entre deux klaxons. Chasse Royale, Faubourg de Paris, Dutemple… Ici, la vie pulse, et la communauté maghrébine fait partie du décor, mais aussi du cœur battant de la ville. On croise des femmes voilées, d’autres pas, des jeunes filles en baskets, des mamans pressées, des tatas qui discutent sur les bancs. On les regarde, souvent, mais on ne les connaît pas vraiment.
Moi, j’ai grandi entre deux mondes. Khouya, je te le dis franchement : si tu veux rencontrer une femme maghrébine à Valenciennes, il faut d’abord comprendre que derrière chaque regard baissé, chaque sourire timide, il y a une histoire, une force, une parole qui ne demande qu’à être entendue. Les clichés, la meskina, on les laisse à la porte. Ici, la parole se libère, doucement mais sûrement. Les femmes musulmanes de Valenciennes ne sont pas des ombres silencieuses. Elles parlent, elles rient, elles débattent, parfois même plus fort que les hommes au café du coin.
Dans les salons de coiffure de Chasse Royale, ça discute de tout : du dernier match de foot, des études, des rêves d’ailleurs. Au marché du Faubourg de Paris, entre deux étals de coriandre fraîche, les femmes échangent des recettes, mais aussi des confidences sur leurs envies, leurs amours, leurs colères. À Dutemple, sur les bancs, elles refont le monde, sans filtre, sans peur du chelou qui passe. La parole, ici, c’est une baraka, un trésor qu’on partage entre sœurs, entre amies, parfois même avec l’inconnu qui sait écouter.
Ce n’est pas toujours facile. Les regards pèsent, les jugements tombent vite. Mais la nouvelle génération ne veut plus se taire. Elle veut choisir, aimer, vivre à sa façon. Les femmes musulmanes de Valenciennes ne cherchent pas à plaire à tout le monde, elles cherchent à être elles-mêmes. Si tu veux les rencontrer, commence par les écouter. Oublie les idées reçues, sois sincère, humain. Prends le temps de comprendre ce qu’elles ont à dire, ce qu’elles veulent pour elles, pas pour les autres.
Dans cette ville du Nord, entre pluie fine et soleil timide, j’ai appris que la parole libérée, c’est le premier pas vers la rencontre vraie. Les femmes maghrébines de Valenciennes ne demandent pas la permission d’exister. Elles ont le droit d’aimer comme elles sont.