marocamour.com

Annonces beurettes

Rencontre sérieuse avec une beurette à Cherbourg-en-Cotentin

Celles qu’on regarde mais qu’on ne connaît pas. Ici, à Cherbourg-en-Cotentin, dans les rues de La Polle ou sous les tours des Provinces, les regards se croisent sans toujours se parler. Pourtant, la nouvelle génération casse les codes, fait tomber les tabous. J’ai rencontré Samira un soir d’été, assise sur un banc à Octeville, la voix douce mais le regard franc. « Ici, c’est pas le bledi, la3ziz, mais on avance », elle m’a dit en souriant, les darons au loin qui surveillaient du coin de l’œil. Elle, elle n’a pas peur de dire qu’elle veut choisir sa vie, ses amours, sans honte ni secret. Les filles maghrébines d’ici, jaya, elles bousculent les habitudes, elles osent parler, rire fort, aimer qui elles veulent. Dans ces quartiers, la liberté pousse, discrète mais tenace, à chaque coin de rue.

Femme maghrébine à Cherbourg-en-Cotentin : les profils disponibles

Voir les profils dans les autres villes du département Manche et à proximité :

Celles qu’on regarde mais qu’on ne connaît pas.

Dans les rues de La Polle, le matin, la ville s’étire doucement. Les volets s’ouvrent sur les immeubles couleur béton, les odeurs de café et de msemen s’échappent des cuisines. Ici, à Cherbourg-en-Cotentin, on croit tout savoir sur les femmes maghrébines. On les croise, voilées ou cheveux au vent, au marché des Provinces, dans les files d’attente de la Poste, à la sortie du collège Jean Moulin. Mais qui prend vraiment le temps de les rencontrer, de les écouter, de comprendre ce qui se joue derrière les regards baissés ou les sourires francs ?

J’ai grandi entre Octeville et les Provinces, là où la vie est bledi, où les darons parlent encore de l’Algérie ou du Maroc comme d’un rêve lointain, et où la nouvelle génération, elle, cherche sa place. Les filles de mon quartier, la3ziz, elles sont comme tout le monde : elles veulent aimer, rire, sortir, construire. Mais elles portent aussi le poids des regards, des attentes, des tabous. On dit souvent que chez nous, tout est haram, que la liberté c’est pour les autres. Mais la vérité, c’est que les lignes bougent.

La nouvelle génération, elle n’a plus peur de parler, de dire ce qu’elle veut. Les tabous tombent, doucement, parfois dans la douleur, parfois dans le rire. Les filles sortent entre copines à la plage de Collignon, elles bossent à Carrefour ou à la mairie, elles s’inscrivent à la fac de Caen, elles rentrent tard, elles rêvent grand. Elles sont jaya, prêtes à prendre leur vie en main, à aimer qui elles veulent, à choisir leur chemin. Mais elles n’oublient pas d’où elles viennent, ni les valeurs transmises par les darons, ni la tendresse des grands-mères qui veillent du balcon.

Rencontrer une femme maghrébine à Cherbourg, ce n’est pas une histoire de clichés ou de fantasmes. C’est accepter de voir l’humain derrière la différence, de comprendre que la liberté se construit chaque jour, entre traditions et envies nouvelles. C’est tendre la main, écouter, respecter. Parce qu’ici, dans les quartiers nord, on apprend à vivre ensemble, à faire tomber les murs, à inventer une autre façon d’être soi.

Entre haram et liberté, il y a l’humain.