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Et si le kif passait par un regard sincère ? Ce soir, en marchant du côté de Petit Maroc, j’ai bghit croiser une femme maghrébine, sentir ce mélange de chaleur et de pudeur qui flotte dans l’air. Ici, à Saint-Nazaire, entre la Bouletterie et Méan-Penhoët, les regards pèsent lourd, surtout sur les filles du quartier. Les hommes, parfois, ils oublient que derrière le voile ou le sourire timide, il y a une histoire, une dar, des rêves. Salam à celles qui avancent malgré la galère, qui jonglent entre traditions et liberté, sous l’œil parfois trop curieux des voisins. Moi, je cherche ce regard qui dit tout sans parler, cette complicité simple, loin des jugements. Peut-être qu’ici, entre deux rires partagés sur un banc, le vrai kif, c’est juste de se sentir compris.
Saint-Nazaire
Et si le kif passait par un regard sincère ?
Ce soir, je marche dans les rues de Saint-Nazaire, la tête pleine de questions et le cœur un peu lourd. Peut-être que toi aussi, tu ressens ce mélange de curiosité et de galère quand tu penses à rencontrer une femme maghrébine ici, entre la Bouletterie et Petit Maroc. Je me dis souvent que tout commence par un salam, mais surtout par un regard qui ne juge pas, qui ne réduit pas. Bghit comprendre, bghit ressentir ce que c’est d’être une fille du quartier, sous les yeux des hommes, des anciens, des cousins, des voisins.
Dans Méan-Penhoët, les terrasses sentent le thé à la menthe et les discussions s’étirent jusqu’à la nuit. Les dar, les familles, sont soudées, parfois étouffantes. Ici, chaque geste, chaque sourire, chaque sortie est scrutée. Les filles avancent avec une force tranquille, mais je vois bien, parfois, la fatigue dans leurs yeux. Elles savent que le regard des hommes, même bienveillant, peut peser lourd. On croit souvent que c’est simple, qu’il suffit d’oser, mais la réalité, c’est que tout est question de respect, de patience, de sincérité.
J’ai grandi entre deux mondes, entre la France et la Tunisie, et je sens à quel point les frontières sont parfois dans nos têtes. À Saint-Nazaire, la communauté maghrébine a ses codes, ses habitudes. Les filles du quartier ne cherchent pas à être exotiques ou mystérieuses. Elles veulent juste être vues pour ce qu’elles sont, pas pour ce qu’on projette sur elles. Si tu veux vraiment rencontrer quelqu’un ici, commence par écouter, par t’intéresser à la vraie vie, à la dar, aux histoires de famille, aux rêves qui dépassent les clichés.
Je me rappelle d’une discussion à la Bouletterie, un soir d’été. Une amie me disait : "Ici, on veut juste qu’on nous laisse respirer, qu’on arrête de nous regarder comme si on était différentes." Ça m’a marqué. Parce que le kif, le vrai, c’est de partager un moment sans masque, sans pression. C’est rare, mais ça existe, quand on prend le temps de regarder autrement.
Alors oui, rencontrer une femme maghrébine à Saint-Nazaire, c’est possible. Mais ce n’est pas une question de technique ou de lieux. C’est une question de regard, de sincérité, de respect. Les vrais récits ne sont pas sur Netflix, ils sont ici.