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Les secrets des discussions en cachette, c’est ici que ça commence, à Cannes, là où les darons pensent tout contrôler mais où la parole des femmes maghrébines s’affranchit, surtout à La Bocca ou sur les hauteurs du Suquet. J’ai grandi entre les odeurs de msemen et les regards qui jugent, mais j’ai vu les sœurs prendre leur place, parler fort, kiffer leur liberté, même si certains crient haram. Dans les cafés de République, les chuchotements deviennent débats, les rêves se racontent sans filtre. Ici, une femme maghrébine, c’est mezyana, fière, elle te regarde droit, elle sait ce qu’elle veut. Oublie les clichés, la vraie rencontre, c’est quand tu écoutes vraiment, que tu respectes sa force. À Cannes, la parole libérée, c’est pas un mythe, c’est la réalité de nos rues, vibrante, brute, impossible à étouffer.
Les secrets des discussions en cachette
Cannes, tout le monde croit la connaître : les palmiers, les yachts, les robes longues qui traînent sur la Croisette. Mais moi, je viens de l’autre côté, là où la lumière est plus brute, où les darons s’installent en terrasse à La Bocca, où les odeurs de chorba et de menthe fraîche se mélangent à la mer. Ici, la ville a une autre voix, plus profonde, plus vraie. Et si tu cherches à rencontrer une femme maghrébine, c’est pas sur les tapis rouges que tu dois marcher, mais dans les ruelles vivantes du Suquet, sur les bancs fatigués de République, ou sous les néons fatigués des snacks de la Bocca.
J’ai grandi entre ces murs, entre les regards qui jugent et ceux qui protègent. Les discussions en cachette, je les connais par cœur. Les femmes musulmanes de Cannes, elles ont longtemps parlé bas, la voix couverte par la peur du haram, la peur du qu’en-dira-t-on. Mais aujourd’hui, la parole se libère, doucement, comme un thé qui infuse. Dans les salons, entre deux éclats de rire, elles racontent leurs rêves, leurs kiffs, leurs galères. Elles ne veulent plus se cacher derrière les traditions, elles veulent choisir, aimer, vivre à leur façon, même si ça dérange les anciens.
Dans les cafés de République, tu peux croiser des sœurs qui discutent fort, qui balancent des vannes en arabe, qui te regardent droit dans les yeux. Elles sont mezyana, fières, parfois blessées, mais jamais soumises. Elles savent ce qu’elles valent, et elles ne se laissent pas impressionner par les beaux parleurs. Si tu veux les rencontrer, il faut d’abord apprendre à écouter, à respecter leurs silences, à comprendre leurs codes. Ici, la confiance ne se donne pas, elle se gagne, à force de patience et de sincérité.
Le soir, dans les rues du Suquet, la ville change de visage. Les familles se retrouvent, les enfants jouent, et les femmes prennent l’air, voilées ou non, libres à leur manière. Elles parlent de tout, de l’amour, du travail, de la religion, sans filtre. Elles ne veulent plus qu’on parle à leur place. Elles veulent écrire leur propre histoire, loin des clichés, loin des jugements.
Cannes, ce n’est pas que le strass et les paillettes. C’est aussi ces femmes qui avancent, qui osent, qui rêvent à voix haute. Si tu veux vraiment les rencontrer, oublie les apparences, plonge dans la vraie vie, celle qui bat dans les quartiers populaires. Ce n’est pas un conte, c’est leur quotidien.